jeudi 28 octobre 2010

Managua

Petit flashback donc, à mon arrivée au Nicaragua, à la capitale: Managua. Ayant un jour de libre je me réjouis à l'idée de pouvoir faire un peu ma touriste. Je me renseigne donc à l'accueil de l'hôtel: "est-ce que je peux me rendre à la lagune à pied" (sur la carte on aurait dit une bonne 20aine de minutes) réponse: "à la lagune??? Non! C'est trop dangereux à pied! Et puis il n'y a rien à voir. Par contre vous pouvez aller au grand centre commercial à pied, c'est à 5 minutes." Ah oui, la fameuse insécurité qui fait son retour, ça ne m'avait pas manqué ça...

Après avoir exploré mon guide, il s'avère qu'il y a bien quelque chose à voir à la lagune, ou du moins au-dessus, un point de vue qui permet d'avoir une belle vue sur Managua et son lac:

Lui: c'est Augusto Sandino, héros de la guérilla nicaraguayenne, sa silhouette domine toute la ville et il reste un grand symbole au Nicaragua.






Et là, c'est la fameuse lagune. Managua est une ville très étendue, mais ce qu'elle a de surprenant c'est qu'elle n'a pas de centre. L'ancien centre historique était sur les berges du lac Managua mais suite à un séisme dévastateur en 1972 il a été détruit.

En effet, deuxième tentative touristique de retour à l'hôtel: "Combien coûte un taxi pour aller au lac?" Réponse: "Pourquoi vous voulez aller au lac??? Il n'y a rien à voir, maintenant ce sont des quartiers délabrés et dangereux..." "Ah... mais l'ancienne cathédrale ne vaut pas le coup?" "Non elle est à moitié détruite, par contre la nouvelle cathédrale est à côté".

Je me rends donc à cette nouvelle cathédrale, le chemin est sympa:

Mais stupeur au bout, voici la nouvelle cathédrale:
Architecture surprenante n'est-ce pas? Mais qu'on ne s'y trompe pas, l'intérieur est très intéressant, il y a de nombreuses pièces avec de très beaux jeux de lumière faits par des ouvertures très bien étudiées et l'effet est réussi dans chacune des pièces!

dimanche 24 octobre 2010

Carpe Diem à Granada

Ce week-end était juste l'incarnation de la devise "Carpe Diem", je me suis laissée aller au gré des opprotunités et c'était ma foi bien agréable!

Sur conseil de tous mes collègues et connaissances, je ne pouvais pas aller à Granada sans manger le fameux vigoron, le meilleur de tout le pays! J'ai tenté l'expérience, et j'en conclus que c'est une expérience culinaire à tenter, mais bon... C'est à base de yuca (manioc) tostones (peau de porc frit, ca donne envie hein?), chou, tomates, vinaigre, le tout dans la feuille que vous voyez sur la photo. Mine de rien ça cale!

En flânant dans les charmantes rues de Granada, je me laisse tenter par une heure de massage avec une association qui permet aux aveugles de travailler, puisque ce sont eux les masseurs. C'était parfait, je suis ressortie sur un doux nuage d'euphorie...
Le reste de la visite de la ville a été tout aussi plaisant, car ponctuée de rencontres inattendues et bien sympathiques! Et Granada offre de jolies vues:
A la tombée de la nuit, après un cocktail et un repas orgasmique , d'ailleurs si vous passer par Granada un jour je vous recommande le café Imagine (pas très local je vous l'accorde, mais ça vaut le détour), je retrouve quelques unes de mes rencontres faites pendant l'après-midi. C'était vraiment sympa, il y avait des gens de partout: Nicaragua bien sûr, Colombie, Mexique, Equateur, Porto Rico, Brésil, Espagne, Allemagne etc. De mojito en mojito nous voilà partis pour faire la fête et danser toute la nuit, ce qui s'en est suivi de nouvelles rencontres tout aussi sympa! Et au final, me voilà invitée au Costa Rica, j'avoue que c'est une proposition qui se laisse considérer... Bref, je suis tombée sous le charme de Granada et de son ambiance, il suffit de se laisser porter et tout s'enchaîne parfaitement comme par magie. Même le lendemain tout s'est enchaîner parfaitement jusqu'à mon retour à Esteli, comme si une bonne étoile avait veillé sur moi tout le week-end, ça fait du bien...

Las Isletas

Arrivée à Granada, première excursion en vue: las Isletas. Ce sont environ 365 petites îles sur le Lac du Nicaragua qui sont issues d'une éruption du volcan Mombocho. Dû à sa grande taille (le plus grand lac d'Amérique Centrale et le second d'Amérique Latine) il est surnommé "Mer douce".

Petite ballade entre ces nombreuses îles, dont 80% sont habitées, la plupart par les familles les plus riches du Nicaragua ou des Américains!

Ci-contre une photo pour vous montrer à quel point le niveau du lac est monté à cause des pluies diluviennes du mois dernier, prendre l'arbre comme point de référence. Sur la route pour aller à Managua j'ai vu des maisons enfouies sous l'eau jusqu'au toit, c'est assez désolant... Le niveau du lac a augmenté de 3 mètres au lieu d'1 mètre en temps normal.


La faune et la flore sont très diversifiées sur ces îles, j'ai pu y voir des perroquets et toutes sortes d'oiseaux ainsi qu'une famille de singe.




La maison qui vaut le plus cher de toutes les îles, elle vaut des millions et le propriétaire a également son hélicoptère privé!






A la découverte du Nicaragua touristique

On m'a dit que Granada était une jolie ville, et par conséquent très touristique, j'appréhendais donc un peu la foule. C'est donc avec plaisir que j'ai constaté que ce n'était pas le cas, octobre étant un mois de basse saison à cause des pluies. Il y avait bien sûr quelques touristes, mais ça m'a vraiment fait du bien de découvrir un peu le Nicaragua touristique!

En effet, depuis que je suis arrivée au Nicaragua, je n'ai eu l'occasion d'aller qu'à Managua, capitale réputée dangereuse avec peu d'intérêt touristique, et à Esteli et ses alentours, zone peu touristique également. De ce fait, jusqu'à présent dans ma vie quotidienne et pendant mes week-ends autour d'Esteli je n'étais pas toujours à l'aise car les gens peu habitués aux touristes, et à voir une fille seule, me dévisagent partout où je passe. J'étais toujours la seule touriste et assez mal à l'aise d'être sans cesse fixée ainsi, sans que les gens viennent me parler, ou alors des mecs lourds, très lourds, mais ça c'est une autre histoire!
Du coup à Granada c'était le bonheur! Enfin je n'étais plus l'attraction touristique! Ambiance détendue et bon enfant, pas du tout d'insécurité, des gens ouverts et sympas, une jolie ville et de belles rencontres, je ne pouvais rêver mieux!

En route pour Granada!

Profitant d'avoir fait le voyage jusqu'à Managua pour un forum national sur le changement climatique, j'en ai profité pour continuer mon week-end vers le sud du pays. Ci-contre une carte du Nicaragua pour vous situer un peu. Je suis normalement basée à Esteli (au Nord).
Samedi matin c'est donc en mini-bus express que je suis allée direction Granada, ville assez prisée par les touristes apparemment.

Précision chronologique...

Etant donné que j'ai commencé mon blog quelques semaines après mon départ, j'ai du retard à rattraper. Mais je préfère vous donner des nouvelles fraîches et rattraper quand je peux les épisodes précédents, il n'y a donc pas de logique chronologique à mes articles de blog!
Le drapeau du Nicaragua

vendredi 22 octobre 2010

Adios Honduras, Hola Nicaragua!

Bon, contrairement à ce que laisse paraître le blog, j'ai vraiment adoré mon séjour au Honduras. Le problème est que tout ce qui m'a plu, touché et ému ne peut pas se prendre en photo, alors même si ce que je vous donne à voir n'est pas des plus attrayant, je vous assure qu'au-delà de la brume, du froid et des routes défoncées j'ai vu de très belles choses. J'ai vu des gens vraiment démunis (beaucoup d'analphabétisme, à qui il manque de nombreuses dents (spéciale dédicae à Seb ;) , et à titre d'exemple le projet a mis en place des comités de crédits, et bien les membres ne peuvent pas cotiser plus de 5 lempiras, soit $0,25 par famille et par mois, ça vous donne une idée du niveau de vie) mais ce sont des personnes motivées et qui se donnent vraiment les moyens pour s'en sortir, j'ai vu des équipes et des chefs de projet impliqués, motivés, avec une expertise technique et un savoir incroyables et qui font un excellent travail, j'ai vu une vraie dynamique, des idées, de l'ingéniosité, de la volonté (qui font parfois bien défaut à la France), j'ai vu et ressenti beaucoup de choses difficiles à décrire et encore plus à illustrer, mais qui me sont allées droit au coeur (et au cerveau!)

Mais il est temps de partir du Honduras pour décoller vers de nouveaux horizons, destination Managua (capitale du Nicaragua!)

Proxima estación : Esperanza !

Quand on m’a dit qu’on allait passer deux nuits à La Esperanza, j’avais plutôt bon espoir (c’est le cas de le dire !), nom sympathique qui fait écho à un artiste sympathique également, a priori plutôt positif donc. Mouais…

Déjà la route était dans un état lamentable (à ceux qui critiquent les 4x4 des ONG, je vous assure que c’est parfois indispensable !), il nous a fallu plus de 3h pour environ 40km, et nous étions encore une fois plongés dans un brouillard à couper au couteau. D’ailleurs on surnomme La Esperanza, « La ville du manteau blanc », je comprends bien pourquoi!

Une fois arrivés, c’était pas beaucoup mieux, il y a une route goudronnée pendant 100m environ et après c’est de la terre dans presque toute la ville, c’est donc reparti pour le rodéo ! Et puis franchement, si le nom de « la ville du manteau blanc » lui va bien, le nom La Esperanza (=l’Espoir) pas du tout ! C’est une ville assez déprimante, et qui en plus abrite la prison du coin.

Vue de haut, et j'ai fait de mon mieux pour essayer de rendre cette photo esthétique!

Sinon petite parenthèse culinaire, voici l’atol de elote, fait à base de maïs, lait et anis apparemment. Malgré l'aspect peu avenant, c’est étrangement assez bon, c’est sucré et ca tient bien au ventre !

mercredi 20 octobre 2010

Quand la brume se "lève"

Mais il ne faut pas se méprendre, il y a de très beaux paysages quand on peut les voir! Je vois de très belles choses, mais je n'ai pas toujours l'occasion de prendre des photos. Voici néanmoins un petit aperçu de la région, qui est très verte et luxuriante, même si j'avoue que je ne m'attendais pas à voir autant de pins en Amérique Centrale! Mais apparemment c'est même l'arbre national du Honduras.

A gauche c'est la vue de l'endroit où on dormait. Très sympa, je dois l'avouer...








En dessous, la lagune Chiligatoro où nous avons eu notre dernière réunion de terrain.

Sous le soleil du Honduras...

Après avoir épluché sites internet et guides de voyage avant mon départ, la conclusion est unanime: il va faire chaud, mais c'est la saison des pluies.

Qu'à cela ne tienne, je ne prends donc que des habits légers, au cas où un coupe vent et un poncho de pluie! Mais je m'attendais quand même à un beau soleil d'Amérique Centrale. Arrivée à Tegucigalpa (la capitale du Honduras) de nuit, il est vrai qu'il fait chaud, et humide. Le lendemain c'est le départ pour le terrain, le soleil brille :)

Cependant le chef de projet nous prévient, gentiment: "il risque de pleuvoir un peu là où on va..." Effectivement, quelques heures de route plus tard, on rentre dans un brouillard à couper au couteau, je me serais crue dans les pires conditions de ski (excusez mes références de grenobloise...) on voyait strictement rien, et les routes étaient totalement défoncées (des journées de pluies diluviennes sur des routes en terre, je vous laisse imaginer...)! Au bout d'un moment on s'arrête, on était arrivé! Et ben pour le soleil, je repasserais... Je vous laisse juger, là on était en route pour le terrain:

Dire que notre projet a été fait pour s'adapter à la sécheresse (qui a causé de graves dégâts l'an dernier) et bien cette année leur désastre ce sont les pluies diluviennes! Là en l'occurrence ils n'avaient pas vu le soleil depuis 10 jours... Autant vous dire que ça leur parle quand on les sensibilise aux changements climatiques...

I'm back!

Hola a todos!

Bon j'ai décidé de reprendre mon blog pour une courte période, le temps de mon passage en Amérique Centrale pour pouvoir vous donner quelques nouvelles en image!

Même si je sais très bien que je n'aurais le temps de mettre que la moitié des choses que je voudrais, mais c'est déjà ça ;)