dimanche 26 juillet 2009

Cotopaxi, objectif 5897m...

Lundi dernier, le jour J était enfin arrivé! 6 jours après, s'il y a bien une chose que j'ai retenu c'est que l'important est de bien choisir son guide! Après les "exploits" de notre guide, Carlos, a l'Iliniza Norte (le coup de nous abandonner toutes les 2 dans la nuit, puis dans la redescente, le fait de presser Elise alors qu'elle ne se sentait pas bien, de l'encorder pour la rassurer mais ensuite de s'en servir pour la tirer alors qu'elle voulait faire des pauses etc...) je me suis mise à vouloir changer de guide pour le Cotopaxi. Mais après l'épisode du rond point il était un peu tard pour se mettre à faire les tours des agences pour avoir le même prix, je me suis donc résignée à rester avec lui. Bien mal m'en a pris!!!!

Episode 1: Le matériel

Lundi, Carlos vient donc me chercher et on va chercher le matériel dans le magasin d'un ami. Arrivé sur place, plus qu'un magasin c'est un semblant d'arrière boutique, et c'était fermé. Après avoir attendu 30 min il ouvre et là le choix est limité! Les chaussures étaient trop grandes pour moi, on me dit qu'il n'y a que ca, ou une autre paire, cette fois beaucoup trop petite! C'est bien parti, me voilà repartie avec des chaussures trop grandes, pas le top pour l'ascension d'un glacier...

Episode 2: Le voyage jusqu'au parking du refuge

Après un voyage entrecoupé par différentes nécessités de Carlos, nous voilà finalement arrivés au parc du Cotopaxi, magnifique. J'y avais déjà fait un tour, dans les 3 mois qui ne figurent pas sur mon blog! Arrivé à un parking où on doit s'équiper et se changer, on rencontre deux Espagnols de l'Iliniza Norte, le sommet d'avant (oui les deux espagnols que Carlos voulait à tout prix doubler...). Bien sympas, on discute un peu, Carlos est tout sourire. Ils repartent et Carlos me sort tout naturellement: je les aime pas ces Espagnols, ils sont radins! (Explication: ce sont deux alpinistes aguerris qui font pas mal de sommets en Equateurs et du coup ne veulent pas payer de guide, ce qui est compréhensible car pour chaque sommet de 2 jours ils faut compter environ 200 dollars par personne...)
Bref, nous voilà partis le gros hypocrite et moi en direction du refuge.

Episode 3: La déclaration d'amour

Dans la montée vers le refuge, Carlos s'arrête et me dit que ça ne va pas. Etonnée je lui demande ce qu'il se passe, et voilà qu'il me commence sa rengaine!! Je vous la retranscris approximativement, mais en gros ca ressemble à ça: "Je suis malade du coeur, je n'en peux plus Stéphanie. Il faut que je te le dise, je ne sais pas ce que tu m'as fais mais tu me plais trop. Il y a une alchimie entre nous deux. Moi même je ne comprends pas ce qui se passe, mais tu es tellement spéciale [...]" Bon vous avez saisi l'idée, faut dire qu'il a de l'imagination car il m'a sorti son blabla pendant plus de 5 min, pour conclure par "enfin bon, c'est ta décision". Ma décision étant toute prise, je lui dis que je ne le connais pas assez et que je préfère qu'on reste amis. Sa réponse: "Mais on est déjà amis! Qu'est-ce que tu veux savoir de moi, tu connais déjà tout, pose moi une question si tu veux!" Et c'est reparti pour un tour pour la même conclusion "c'est ta décision". Il faut savoir qu'un Equatorien en général ne prend pas non pour une réponse (bon je me défoule un peu sur lui, mais j'ai déjà eu qq expériences similaires avec d'autres Equatoriens). Finalement j'arrive à le faire repartir vers le refuge.

Episode 4: Le refuge

Arrivés au refuge, surprise: il grouille de monde! La fois où j'y étais allée juste pour le parc nous étions une dizaine, dont le Directeur de la Banque mondiale d'Equateur que j'ai rencontré là-bas ;). Là on avoisine les 50!
Après un repas très diététique préparé par Carlos: soupe de pommes de terres, poulet frit type KFC, frites et pommes de terres! on se prépare pour la nuit. Carlos me dit qu'il a réussi à avoir un coin à part du refuge pour qu'on puisse dormir tranquillement. Effectivement c'est une chambre avec 12 lits à part, il me dit de ne pas ressortir car il a dit a tout le monde que c'était plein pour ne pas qu'ils viennent. Avant d'ajouter nonchalamment: "En fait j'ai dit à tout le monde que tu étais ma copine, mais c'est pour ton bien, c'est pour pas qu'on t'embête car mes amis (autres guides) me demandaient qui t'étais et voulaient que je te présente..." - sans commentaires.

Episode 5: la nuit

Je lui dis que je ne veux pas me presser pour l'ascension, que peu m'importe le temps mon but étant d'ariver au sommet. L'ascension se fait entre 5 et 8h. Du coup nous prévoyons de partir à 23h. Nous mettons deux alarmes mais je le préviens que la mienne n'est pas fiable.
Emmitouflée sous 5-6 couches de pulls, sous-pulls, polaires, vestes, et duvet, je pense enfin pouvoir commencer ma "nuit", il est environ 19h. Mais non...
C'est reparti pour la rengaine du Carlos! "Tu me rends vraiment malade Stéphanie, tu me plais tellement, ta façon d'être, je suis tellement bien avec toi.... bla bla bla...." Le compliment de choc qui vaut son pesant d'or quand même (il devait être à court d'imagination): et ce que j'adore chez toi c'est que tu n'es pas blonde!" Génial! Pour la 7ème fois je lui répète que je ne veux rien avec lui et que je veux dormir. Mais rien n'y fait, au bout d'un moment j'ai opté pour la solution faire la morte. Au bout d'un moment il a fini par se lasser de parler dans le vent.

Episode 6: le réveil... ou la panne de réveil!

Trouvant la nuit un peu "longue", j'allume mon portable et regarde l'heure: 00h30!! Horreur on aurait dû être parti il y a une heure et demi, je réveille Carlos qui dormait profondément! Ca commence mal... Il me dit qu'il va faire chauffer de l'eau pour le ptit déj, reviens 2minutes après en me disant que tout le monde lui faisait des réflexions, que ca le soulait, me tend la bouteille de yaourt, et me dis va déjeuner. Je commence à manger, en me disant qu'il finira par arriver mais non. Je finis par retourner dans la chambre, Carlos était en train de dormir, il se lève en sursaut et c'est parti. (Au final, j'aurais jamais vu l'eau chaude...) Nous sommes la dernière cordée, sur 11 à partir.

Episode 7: le début de l'ascension

Au final nous rattrapons les derniers et commençons même à dépasser quelques groupes, lorsqu'un autre guide lui lance "Carlos, qu'est-ce que tu fous?! C'est pas une compétition, tu vas la cramer maintenant, c'est pas le but! A ce rythme elle tiendra pas jusqu'au sommet!" Et là les mots de Lydia (alpiniste hors pair qui a monté le Cotopaxi qq mois avt) résonnent dans ma tête "Surtout, si c'est un bon guide il faut qu'il aille très lentement au début, c'est très important pour que tu t'acclimates à l'altitude". Vu que Carlos n'a pas l'air d'avoir compris le message, je m'arrête en lui disant que je préfèrerais aller plus lentement. Du coup les autres groupes nous passent devant. Carlos n'a pas l'air d'apprécier... J'entends les autres guides dire à leurs clients: "Lentement, lentement, on a le temps" ou encore "La motivation est le plus important, c'est elle qui vous mènera au sommet" Le mien ne dit rien, pas d'encouragement ni conseils.

Episode 8: l'ascension

Nous sommes donc toujours en dernier pour l'ascension du glacier. Nous nous équipons en crampons etc. Je n'avais jamais évolué sur un glacier et lui demande donc de m'expliquer comment faire puisque je voyais les autres guides expliquer à leurs clients comment marcher. Il me répond, pour l'instant marche normalement car tu as peur, quand je déciderais, je t'expliquerais. Je n'avais pourtant pas peur mais après 2min de dispute, décide de me la fermer et de le suivre tant bien que mal, en imitant les autres.

L'ascension se passe bien pour moi, je vais lentement mais je me sens bien, quelques bruits de vomi résonnent pourtant dans la nuit (les ravages de l'altitude...), suivi des encouragement des autres guides à leur cordée.

Mais avec mes chaussures trop grandes ( pourtant j'avais mis les 3 paires de chaussettes que j'avais emmené), et avec la façon de marcher que requiert un glacier, ma cheville commence à être très douloureuse. Je dois m'arrêter pour me mettre une bande pour la maintenir car sinon je ne tiendrais pas le coup. Nous prenons donc encore un peu de retard

Episode 9: le sommet....... de la connardise!

Cheville maintenue tout va mieux, nous continuons. Et là, Carlos a décidé d'atteindre son paroxyme de la connardise! Il commence à me demander "T'es sûre que tu veux aller au sommet?" Moi plus motivée que jamais, et avec cet objectif qui me tenait vraiment vraiment à coeur, lui répond bien sûr! A partir de ce moment là il s'est arrêté toutes les 15minutes pour me reposer la même question avec à chaque fois des arguments différents!! Le guide très profesionnel quoi...
Je peux vous dire qu'à plus de 5200m, avec le froid, dans la nuit, une cheville qui fait mal, un effort physique difficile (pente à 40-45°), avec en prime un guide qui vous descend le moral, c'est vraiment pas évident... Et pourtant je m'obstine et veut continuer cette ascension! Moi qui pensais que payer un guide signifiait le payer pour qu'il nous emmène au sommet, et qu'il nous aide à y arriver, je me suis bien plantée...

Nous continuons, Carlos devient de plus en plus insistant: "je te conseille de redescendre". "Garde de l'énergie pour descendre, tous les accidents arrivent dans la redescente" j'ai beau lui dire que je connais mon corps un minimum, que je sais que je ne suis pas fatiguée mais que je vais lentement à cause de l'altitude, rien n'y fait. Il me fait le même coup qu'à Elise, lorsque je m'arrête car j'ai un peu la nausée, il me tire d'un coup sec, sympa...
Il argumente encore et encore: "Il y a déjà 4 cordées qui ont déjà fait demi-tour, tu peux redescendre maintenant" Ca m'énerve cet esprit de compétition! Je m'en fous, c'est pour moi que je veux le faire!!
Il finit par me sortir "De toutes façons je te préviens, on n'ira pas jusqu'au sommet. Tu veux quand même continuer?" Il était 3h30-4h, après avoir demandé à des connaisseurs ils m'ont dit qu'il ne pouvait pas prévoir à ce moment là si on pouvait y arriver ou non. Je lui réponds que oui, je ne suis pas du genre à abandonner facilement... (malheureusement pour lui)
Après de multiples autres tentatives pour me décourager, il finit par me sortir énervé "Je te préviens, je suis mort de froid, moi à 6h je fais demi tour!!" Après avoir continué quelques mètres je craque! J'en peux plus de ce guide de merde!!! En plus de toutes les difficultés physiques je dois supporter cette pression psychologgique, c'est pas possible de gravir un sommet dans ces conditions.... Je craque et je cède... Arrivée à 5500m, c'est la désilusion et la grosse déception.... car je ne pense pas avoir le temps (il faut faire plusieurs sommets avant) ni l'argent pour le retenter...

Episode 10: la redescente et la frustration...

La frustration est grande très grande.... Car je redescends alors que je ne suis même pas fatiguée, que je savais que j'aurais pu y arriver physiquement... Mais pas avec un "guide" comme ça. Pour une première fois à cette altitude, sur un glacier, dans le froid et la nuit, j'avais besoin d'encouragements et non qu'on me pousse à abandonner.
Puis ça a été le clash avec Carlos, la goutte d'eau en trop.... A la fin de la descente je m'assois pour admirer le paysage... Il se pose à côté et en profite pour remettre le sujet sur la table: "Tu me rends fou. Pourquoi tu veux pas qu'on sorte ensemble?" Et tout le bla bla qui va avec. Excédée je lui réponds pour la dernière fois que NON je ne veux rien avec lui. Vexé il m'a sorti 2-3 trucs blessants, là, c'en était trop!!! Il l'a bien compris et est parti en courant jusqu'au refuge tout seul....
Je vous passe le retour en voiture avec lui et ses amis, et les commentaires vaseux auxquels j'ai eu droit dû à ses conneries (ex: "alors t'as passé une bonne nuit?" suivi d'un rire plein de sous-entendus...)
Enfin bon, en résumé une expérience très frustrante, même si d'avoir atteint les 5 500m c'est chouette! On dit qu'on apprend toujours de ses échecs, là c'est sûr la leçon est apprise!
P.S: Une ptite anecdote de plus, mais la préocupation première de Carlos une fois en bas, était de savoir à tout prix qui était arrivé premier... Et là, petite satisfaction personnelle: c'étaient mes deux amis Espagnols! En 5h et sans guide! De quoi lui donnner une leçon, lui qui disait que les Espagnols voulaient jamais payer de guide mais suivaient les guides des autres, difficile de suivre quelqu'un quand on est premier...

samedi 18 juillet 2009

Iliniza Norte

Victoire! Un message de blog enfin actuel puisque je reviens de l'ascension de l'Iliniza Norte: 5100m! (Et accesoirement, victoire également pour le sommet!)
Mon objectif du dimanche dernier ne m'a donc pas quitté et j'ai donc tout fait pour le rendre possible. Mercredi tout était donc planifié: départ vendredi pour le refuge de l'Iliniza, et lundi pour celui du Cotopaxi.

Le vendredi le guide vient nous chercher à l'appart, et m'apporte mes chaussures avec des semelles toutes neuves, heureusement!
2h de route jusqu'à un parking et c'est parti pour le refuge. Le seul truc c'est que le guide nous avait pas prévenues qu'il allait charger nos sacs avant de monter, tellement qu'il a du me prêter un sac à dos car le mien était trop petit. C'est donc avec une charge d'au moins 15kg que nous sommes partis pour 3-4h de marche jusqu'au refuge

La vue était magnifique...


Notre objectif: l'Iliniza Norte:Au fond le Cotopaxi, à gauche en premier le Rumiñahui et derrière l'Antisana
L'Iliniza sur

Magnifique coucher de soleil sur mon prochain défi, le Cotopaxi
Après le coucher de soleil, les choses se sont effctivement corsées. A la nuit tombante, le guide, qui avait l'air impatient et un peu excédé par notre rhytme trop lent à son goût, nous lâche tout simplement! Nos vemos al refugio! Traduire par: on se retrouve au refuge! Et le voilà qui trace devant, nous laissant toutes seules dans le passage que lui même a qualifié de plus difficile. Nous voilà donc en train de galérer, dans le froid et dans la nuit, éclairées à la frontale... Arrivées enfin au "refuge" (pas plus de 3matelas et un refuge plus trop en état de fonctionnement) c'est parti pour une nuit de grand froid, pour un lever à 5h du mat.

Nous commençons l'ascension au petit matin, joli lever de soleil:

En fond le Cotopaxi
Derrière le léger brouillard le sommet de l'Iliniza Norte:

Après quelques heures de marche, dont un passage appelé El paso de la muerte = Le pas de la mort, la preuve de notre arrivée au sommet: Elise, moi et Carlos le guide

Quel sentiment de satisfaction une fois en haut! 5126m: plus haut que le Mont Blanc!

La redescente a été parsemée de quelques embûches: sable dans les yeux, neige-grêle, vent violent, temps de merde, et un guide voulant aller le plus vite possible pour absolument dépasser deux espagnols qui descendaient en même temps que nous (et dire que c'est avec lui que je vais au Cotopaxi...)
Petite descente en rappel, qui m'a pour le coup rappelé combien la grimpe en falaise me manque...Preuve du magnifique temps que l'on a eu: l'arrivée au refuge! Si, si en cherchant bien vous pouvez voir le refuge!
Mais l'aventure ne s'est pas arrêtée là! En effet, de retour à Quito en plein rond point on entend quelques bruits suspects et devant mes yeux ébahis une roue de la voiture traverse tout le rond point et vient terminer sa course dans la vitrine du coiffeur d'en face...
Nous voilà donc immobilisés en plein rond point (vu comme ils conduisent en Equateur, c'est flippant) avec une roue en moins! On est resté coincé un bon moment, car les voitures là-bas ne sont apparement pas équipés pour changer une roue... Le guide est donc parti chercher de l'aide je ne sais où, et Elise et moi sommes restées dans la voiture avec les flics qui sont venus faire la circulation autour de nous, l'alarme qui se mettait en route par intermittences etc.
Au final il a obtenu de l'aide, mais s'est aussi fait entubé son portable! Eh oui, il l'a prêté à un gars venu apparemment nous aider pour appeler de l'aide et le gars est parti avec...

Prochain RDV avec le Cotopaxi j'espère... Je le tente dans la nuit du lundi au mardi et mardi soir je pars pour la plage! Après l'effort le réconfort paraît-il...

Pichincha

De retour à Quito après l'Imbabura, le soir il faut qu'on reste éveillée car c'est la fête de départ d'une copine et qu'on ne peut pas rater ça! Dans un état semi-conscient on est restée jusqu'à 1h30 environ. A 2h, enfin endormie, je me réveille 6h après, avec un soleil magnifique. Mes jambes se font sentir, la fatigue également, et pourtant 30min après je prends la décision d'entreprendre l'ascension du Pichincha: autre volcan, de 4700m! Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais me voilà debout, en train d'appeler pour annuler mes plans pour la journée et en route pour le Pichincha!

Lorsque mon frère et Cynthia, sa fiancée étaient venus, nous avons déjà fait une première tentative abortée, il faut dire qu'on était parti un peu tard, que je revenais d'une semaine de terrain sur la côté, donc de passer de 0 à 4700m d'altitude en 12h c'est un peu rude... Mais du coup il y a un mix de photos de la première et la deuxième fois.
Avec Cynthia:
Vue sur Quito:
Beaucoup mieux acclimatée que la première fois, cette fois, je pars d'un bon pas vers le sommet.

A mi chemin, surprise! Je croise mon ami le directeur de la Banque Mondiale d'Equateur, rencontré au refuge du Cotopaxi 2 mois avant. Deux "abrazos" et quelques minutes de conversation plus tard me voilà repartie.
Le sommet est en vue:
Si c'est pas beau l'amour fraternel...
Tout au long du chemin, seule, j'ai le temps de réfléchir et c'est là que me vient l'idée de tenter le sommet du Cotopaxi dans 10jours! Le Cotopaxi est le plus grand volcan actif du monde, il a un sommet de 5897m, l'ascension dure de 5 à 8h et se fait de nuit, autant vous dire que pour le réussir il faut de l'entraînement et de l'acclimatation à l'altitude. Pour cela, il me faut donc faire un autre sommet avant: l'Iliniza Norte, 5100m que je tenterais dans une semaine (à l'heure où je vous écrie, j'en reviens tout juste!)

A environ 45min du sommet, je rencontre enfin Lydia qui me sort de mes pensées, heureusement car je ne sais pas quelle autre idée saugrenue aurait pu me passer par la tête... Etonnée de me voir là (sûrement autant que moi...) elle remonte le sommet avec moi!

L'ultime effort avant le sommet!Et la photo de la gloire...
L'objectif m'est resté en tête: le Cotopaxi....

Imbabura

Tant pis pour l'ordre chronologique, mais je vais vous donner des nouvelle récentes, et ce qui s'est passé avant viendra après (je sais, je ne suis pas toujours une fille très logique...)
Mais voilà, en ce moment je suis en plein trip montagne alors voici quelques photos!
Tout à commencer samedi dernier (11 juillet), avec l'Imbabura, volcan de 4630m de haut.

Vendredi soir donc, départ pour San Clemente, une communauté Kichwa située au pied de l'Imbabura.
Nous avons été merveilleusement bien accueillies, par des gens vraiment sympathiques et chaleureux. On me propose même de me recoller mes chaussures en très mauvais état. On se décide pour l'heure du ptit déj: 4h45 du mat! Et oui, les sommets appartiennent à ceux qui se lèvent tôt. Le lever valait la peine, au ptit déj: fruits, pancakes et Nutella!! Ceux qui reviennent d'Equateur savent à quel point cette substance addictive est précieuse là-bas ;)

Et c'est parti pour l'ascension!


Non sans crainte, car la semaine d'avant j'étais malade, avec fièvre, grippe etc..., je n'étais pas encore vraiment guérie, et je suis très sensible à l'altitude...

L'ascension se passe bien, le temps est magnifique, au sommet le guide m'a dit que jamais il n'avait vu une aussi belle vue, c'està dire autant de sommets et de lacs que l'on pouvait apercevoir.

Une certaine plante (ne me demandez pas le nom) sur fond de Cayambe

L'altitude finit par me ratrapper: maux de tête, nausées, heureusement le guide m'offre un ptit thé de coca, qui apparremment est très bon pour le mal d'altitude!

Notre guide et Lydia

Une partie du cratère qui forme le sommet de l'ImbaburaQuelques vues du sommet:
Vous verrez que l'ascension ne s'est pas faite sans efforts: en témoigne l'état de mes chaussures, même après l'atelier collage de la veille! La descente était du coup assez folklo, ce n'est pas tous les jours où on marche sur ses semelles (parce qu'elles se plient sous nos pieds!)